Tout le monde ou presque prévoyait que, tel un tsunami, l’effet Covid allait emporter avec elle les PME. Or, plus d’un an après le début de la crise, on constate que les petites et moyennes entreprises françaises ont fait preuve d’une extraordinaire résilience. Au-delà d’assurer leur survie, elles sont même parvenues à faire croître leurs bénéfices de 2% en moyenne en 2020.

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Moins de dépôts de bilan et davantage de créations d’entreprises

Contrairement à ce quoi ils pouvaient s’attendre, depuis un an l’Ordre des experts comptables constate une diminution du nombre de défaillances d’entreprises. Même les restaurateurs et plus généralement l’ensemble des commerçants, pourtant durement touchés par la crise, tiennent bon.

Et les chiffres le prouvent : en 2020, les Tribunaux de commerce ont vu les procédures collectives baisser de 40%, une tendance confirmée au premier trimestre 2021 avec des dépôts de bilan qui ont diminué de 32%. Si bien que certains Tribunaux de Commerce, comme celui de Lyon, conservent deux audiences de procédures collectives par semaine sur les trois qui avaient lieu avant la crise.

Quant aux créations d’entreprises, elles ont atteint en 2020 le chiffre record de 848 200 créations, soit une augmentation de plus de 4% par rapport à 2019.

Les aides de l’État soutiennent les PME mais ne font pas tout

Certes, l’État a déployé des moyens pour permettre aux entreprises de faire face à cette situation sans précédent. À commencer par le PGE, ce fameux prêt garanti par l’État lancé dès mars 2020 et accordé aux sociétés affectées par la crise qui comptent moins de 5000 employés et dont le chiffre d’affaires est inférieur à 1,5 Md€.

Mais lorsque l’on interroge les patrons de PME, on constate que deux tiers de ceux qui ont sollicité un PGE n’en sont pas ou très peu servi. De nombreux dirigeants d’entreprises ont en effet demandé cette ligne de crédit « au cas où » et n’ont pas eu besoin de l’utiliser à ce jour. D’ailleurs, selon une estimation de la Banque de France de janvier 2021, sur les 670 000 PGE accordés – qui représentent au total 137 millions d’euros – seuls 4,5 à 6% des emprunteurs ne pourront honorer les remboursements.

Pour prévenir les dépôts de bilan des petites entreprises et des indépendants affectés par les interdictions d’accueil du public ou situées dans des zones de couvre-feu, les régions ont également mis en place un fonds de solidarité.

Les PME françaises sont incroyablement résilientes

Les aides gouvernementales, ainsi que les réaménagements de prêts accordés par les établissements bancaires ont de toute évidence permis aux entreprises françaises de passer un cap difficile. Mais c’est loin d’être le seul facteur permettant d’expliquer pourquoi les PME ne s’en sortent pas si mal en dépit de la situation.

Face à une baisse de chiffre d’affaires, les entreprises ont fait preuve d’une formidable capacité d’ajustement et de rebond :

  • les commerçants se sont organisés en un temps record pour offrir leurs produits en livraison ou en formule Click and Collect ;
  • les entreprises ont très rapidement passé autant de postes que possible en télétravail ;
  • elles se sont concentrées sur les secteurs porteurs et ont mis en pause les activités déficitaires ;
  • elles ont rationalisé leurs dépenses, massivement déstocké et veillé à réduire les délais des paiements de leurs clients.

Les PME ont fait davantage de bénéfices en 2020

Selon l’Ordre des experts-comptables, les liasses fiscales 2020 de ses entreprises clientes montrent qu’elles sont plutôt en bonne santé financière.

Si leur chiffre d’affaires a baissé de plus de 6% – un recul relativement faible compte tenu des circonstances – en moyenne les bénéfices ont quant à eux crû de 2%. Certes, les aides de l’État ont un effet direct dans au vu des conditions extrêmement difficiles, ces résultats sont plus qu’encourageants.

Les PME ne sont pas toutes logées à la même enseigne

Bien évidemment, derrières ces moyennes se cachent des disparités. Les secteurs à l’arrêt ou presque, comme la restauration, l’hébergement ou les spectacles ont vu leur chiffre d’affaires chuter de façon vertigineuse, et pour certaines industries comme les congrès et salons professionnels il a même été réduit de moitié.

À côté de cela, les ventes de certaines activités se sont envolées. C’est le cas de secteur alimentaire dont le chiffre d’affaires a augmenté de 8,8%. Et le marché des voitures d’occasion devrait quant à lui dépasser cette année 6 d’immatriculations, un chiffre jusqu’alors jamais atteint.

Malgré la crise de la covid, les PME françaises manifestent une résilience hors du commun, parviennent à maintenir la tête hors de l’eau et même à augmenter leurs bénéfices. Une fois est sûre : cette situation sans précédent leur aura permis d’améliorer leur agilité et d’être mieux armées face aux difficultés conjoncturelles. Des raisons supplémentaires, s’il en fallait, pour les épargnants de soutenir le tissu économique national en investissant dans des PME françaises.

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