La France et l’Ukraine ont conclu le mai 2021 des accords intergouvernementaux historiques portant essentiellement sur la fourniture de moyens de transport par des sociétés françaises. Une enveloppe globale de 1,3 milliard d’euros sur un marché porteur qui offre de belles perspectives pour les entreprises qui osent s’y positionner.

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Des accords d’un montant total de 1,3 milliard d’euros

Les quatre accords signés entre l’Ukraine et la France le 13 mai 2021 portent avant tout sur la fourniture de moyens de transport puisqu’ils concernent :

  • La fourniture de 130 locomotives électriques pour 880 millions d’euros ;
  • La fourniture de 370 camions de pompiers pour 300 millions d’euros ;
  • La rénovation de stations d’eau potable dans la ville de Kiev pour 70 millions d’euros ;
  • La rénovation de stations d’eau potable dans la région de Lougansk pour 70 millions d’euros.

Le tout représentant un montant total de 1,3 milliard d’euros.

Ce marché de 880 millions d’euros sécurise des emplois chez Alstom

Avec une méga commande de 880 millions d’euros, c’est Alstom qui se voit attribuer la meilleure part du gâteau. Selon le numéro deux mondial du ferroviaire, les contrats commerciaux officiels devraient être signés dans les prochains mois et en tout cas avant la fin de l’année.

Et si le contrat est conditionné à l’augmentation de la part produite en Ukraine qui va passer de 20 à 35%, il permettra avant tout d’occuper plusieurs usines du fabricant, et en premier lieu celle de Belfort. Ce contrat d’envergure tombe d’ailleurs à pic pour le site qui devait subir deux années de creux en attendant l’entrée en production en 2023 des TGV du futur et mettre en place dès l’été 2021 des mesures de chômage partiel pour deux tiers des salariés.

D’autres sites du fabricant vont également participer à la production de cette commande et notamment les usines du Creusot, d’Ornans, de Tarbes et de Villeurbanne. Outre la fourniture de ces 130 locomotives électriques destinées au fret, Alstom sera chargée d’assurer leur maintenance complète sur place dans les dépôts des chemins de fer ukrainiens. On estime que sur l’ensemble de l’entreprise Alstom, ce contrat va contribuer à sécuriser environ 150 postes sur 6 à 7 ans. Chez les fournisseurs, cette commande aura aussi un impact positif puisqu’elle devrait permettre la sécurisation de 600 emplois.

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Desautel, Eiffage, Saint-Gobain, Civipol et Razel-Bec y gagnent aussi

Desautel, Eiffage, Saint-Gobain, Civipol et Razel-Bec devraient se partager le reste du gâteau, soit 440 millions d’euros.

Pour l’entreprise Desautel, cela se traduit par un contrat portant sur la fourniture de 370 camions-échelles de soldats du feu pour équiper la protection civile ukrainienne.

La rénovation des stations d’eau potable dans la région de Kiev devrait revenir à un consortium composé d’Eiffage et de Saint-Gobain, tandis que le duo Civipol et Razel-Bec obtiendrait le même marché pour la région de Louhansk. Rappelons que ces contrats s’élèvent à 70 millions d’euros chacun.

Une opération financée à 45% par l’État français

Du côté français, on mobilise des moyens importants afin de réunir les capitaux nécessaires pour le fonctionnement de l’opération puisque selon le ministère de l’Économie, elle sera financée notamment par :

  • des prêts du Trésor français à hauteur de 590 millions d’euros ;
  • des crédits de banques françaises pour 555 millions d’euros.

Le domaine des transports dans les pays de l’Est, un marché porteur

Après le Crédit Agricole qui a lancé fin 2020 des solutions de financement en leasing de véhicules en Ukraine, c’est aujourd’hui l’État français qui montre sa confiance dans le marché des transports dans ce pays en finançant une grande partie des contrats liés aux accords signés le 13 mai dernier.

Étonnamment, en dépit d’une croissance trois fois supérieure à la France, les pays de l’Est sont négligés par la grande majorité des entreprises françaises. Pourtant, dans le domaine des transports par exemple, et notamment des leasings de véhicules, ils offrent un marché à fort potentiel qui résiste à la crise. Pour preuve, alors que le marché de l’automobile mondial a globalement souffert depuis le début de la pandémie, celui du parc de véhicules en LLD n’a cessé de croître dans les pays d’Europe de l’Est. Si bien que le Crédit Agricole qui opère déjà en Ukraine envisagerait d’étendre sa proposition de leasing dans d’autres pays de cette région du monde.

La forte croissance du marché des pays de l’Europe de l’Est, notamment dans le domaine des transports, constitue une véritable opportunité pour les entreprises dynamiques. Un constat réalisé par l’État français qui soutient les accords signés récemment avec l’Ukraine en finançant une grande partie des contrats qui en découlent. C’est aussi ce qu’ont compris les entreprises déjà positionnées sur ce marché : même à l’heure actuelle, en dépit du contexte économique délétère, elles parviennent à tirer leur épingle du jeu en continuant à réaliser des bénéfices et à offrir une rémunération attractive à leurs associés.

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